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Guadeloupe : Promulgation de la Loi de 1848 – Abolition de l’esclavage

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L’Abolition de l’Esclavage en Guadeloupe: La Promulgation de la Loi de 1948

L’abolition de l’esclavage en Guadeloupe est un chapitre crucial de l’histoire de cette île des Antilles.

Après des siècles de souffrance et de résistance, l’esclavage a finalement été officiellement aboli en 1848 en France. Cependant, il a fallu attendre près d’un siècle pour que cette abolition soit consolidée et reconnue spécifiquement en Guadeloupe, avec la promulgation de la loi le 27 avril 1948.

Cette étape décisive a marqué un tournant dans la lutte pour l’égalité et la dignité humaine.

L’esclavage en Guadeloupe avait des racines profondes, remontant aux premiers jours de la colonisation.

Les colons français ont rapidement développé l’économie sucrière et ont fait venir de force des milliers d’Africains pour travailler dans les plantations. Pendant des siècles, ces esclaves ont été soumis à des conditions de vie inhumaines, exploités et maltraités.

Mémorial Louis delgrès à Basse Terre

La lutte pour l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe a été le résultat de divers facteurs.

En France métropolitaine, les mouvements abolitionnistes ont gagné en force au cours du XIXe siècle, notamment grâce à la mobilisation de personnalités influentes telles que Victor Schoelcher. Cependant, la résistance des esclaves eux-mêmes a joué un rôle majeur dans la quête de liberté.

Les révoltes et les soulèvements des esclaves ont semé les graines du changement et ont montré que l’esclavage était insoutenable.

Ainsi , l’année 1848 marqua un tournant majeur en France avec l’avènement de la deuxième République.

Pendent plusieurs années, de plus en plus de voix s’élevèrent pour demander l’abolition de l’esclavage.

Des personnalités telles que l’abbé Grégoire, Tocqueville, Victor Schoelcher et le Martiniquais Cyrille Bissette sensibiliserent l’opinion publique à cette question.


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L’abolition de l’esclavage par la Grande-Bretagne en 1833 a également eu un impact sur la progression des idées humanistes en France.

Le 27 avril 1848, le gouvernement provisoire promulgue le décret d’abolition de l’esclavage. Son premier article stipule que « l’esclavage serait entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d’elles ».

Le 8 mai de la même année, le commissaire général Adolphe Ambroise Alexandre Gatine, membre de la Commission d’abolition de l’esclavage présidée par Schoelcher, part à destination des Antilles françaises à bord de la frégate « Le Chaptal » avec le décret d’abolition.

Pendant ce temps, en Martinique, les esclaves commencent à s’impatienter devant la lenteur de l’arrivée du décret sur l’île.

Des révoltes sporadiques éclaterent ici et là. Le 22 mai 1848, une violente rébellion embrase la ville de Saint-Pierre. Craignant une insurrection généralisée, le gouverneur de la Martinique, Claude Rostoland, proclame l’abolition de l’esclavage le 23 mai.

L’impatience grandit également en Guadeloupe. Cependant, le gouverneur de l’île, Jean-François Layrle, prend les devants, se souvenant des événements survenus en Martinique.

Il promulgua l’abolition de l’esclavage le 27 mai 1848.

Quant au décret officiel d’abolition du 27 avril, il arrivera sur l’île, à Basse-Terre, le 5 juin.

Selon le texte du décret, l’esclavage aurait dû être aboli en Guadeloupe deux mois après l’arrivée du commissaire général porteur du décret, soit le 5 août 1848.

Plus de 87 000 personnes ont été concernées par l’émancipation, sur une population totale d’environ 130 000 habitants à l’époque. L’un des défis auxquels le commissaire général Gatine a été confronté était d’organiser la dénomination des anciens esclaves, qui ne possédaient pas de noms de famille contrairement aux Blancs (environ 10 000 personnes) et aux affranchis.

Pour obtenir des informations sur leurs ancêtres qui auraient été esclaves avant 1848, les familles guadeloupéennes et martiniquaises peuvent consulter le site anchoukaj.org, qui permet de retrouver des prénoms, des matricules et d’autres renseignements pertinents.


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